Sur quoi ou sur qui fixons nous notre regard? Partie 1

Sur quoi ou sur qui fixons nous notre regard? Partie 1

LECTURE DE LA BIBLE : Genèse 12 v1-4

Genèse 12 v1-4 “L’Éternel dit à Abram: Va-t-en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai; je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi. Abram partit, comme l’Éternel le lui avait dit, et Lot partit avec lui. Abram était âgé de soixante-quinze ans, lorsqu’il sortit de Charan.

Comment achevons-nous cette année ? Notre regard, notre manière de la considérer sont déterminants (et cela, certainement même au-delà des évènements qui la marqueront). Vers quoi, vers qui notre regard est-il tourné ? Quelqu’un remarquait : « On avance du côté où l’on fixe les regards » ; que la direction soit bonne… ou non.

Abraham, Lot et sa femme ont manifesté 3 regards différents ; 3 regards sur la vie, sur Dieu. Nous allons nous arrêter sur ce qu’ils ont été pour chacun et sur les conséquences.

1) Le regard d’Abraham : le regard de la foi.

Abraham est à Ur, bien installé, jouissant d’une bonne réputation et d’une bonne prospérité (nous sommes vers l’an 1800 av. JC). Et là, il reçoit l’appel de Dieu qui lui demande de regarder à Lui ; de suivre le chemin qu’il lui indiquerait et d’aller vers le pays qu’il lui montrerait.

« Abraham partit », comme l’Éternel le lui avait dit (Genèse 12). Quel choix pour lui… : la sécurité ou l’obéissance à la Parole de Dieu ? Il opte pour le regard vers Dieu. Que sera ce chemin ? Il ne s’arrête pas à sa perception : il a choisi de regarder à Dieu. Mais ce choix sera posé à nouveau pour chaque épisode de sa vie : à savoir le choix entre le regard sur lui-même ou sur Dieu, entre sa conception humaine ou l’obéissance à la volonté de Dieu. Il y a dans sa vie des exemples négatifs, par exemple pour le fils de la promesse : Abraham réagit humainement (et les conséquences se font ressentir encore aujourd’hui en voyant l’opposition entre les descendants d’Isaac et ceux d’Ismaël, entre le peuple d’Israël et les peuples arabes). Mais dans bien d’autres circonstances, il décide de considérer la volonté de Dieu : quand il lui demande d’offrir en sacrifice le fils de la promesse, Isaac, il est prêt à le faire (Genèse 22) ; parce qu’il a compris ce que les anges lui avaient dit à propos de la future naissance de ce fils : « Y a-t-il rien qui soit étonnant de la part de l’Éternel ? ». L’écoute a précédé l’obéissance ; le souvenir de la Parole de Dieu a orienté son regard.

Il a opté pour cette solution : regarder à Dieu plutôt qu’à sa propre sécurité, à sa logique, à ses conceptions ou à son expérience déjà importante.

Dès le départ, il a préféré quitter sa vie confortable en Chaldée pour aller se perdre dans le désert, sans domicile fixe, simplement sur un ordre de Dieu qu’il n’avait pas vu. Il ne savait pas qu’il aurait beaucoup plus à cause de ce que Dieu allait lui donner ; mais dans un premier temps, avant de constater les conséquences heureuses de sa foi en Dieu, il a préféré regarder à lui, quitte à tout perdre éventuellement, pour lui obéir. Il avait compris qu’avec Dieu, on n’est jamais perdant en fin de compte, quand on accepte de tout perdre, en obéissance à sa Parole. Il a décidé de confier toute sa vie à un Dieu qui ne trompe ni ne se trompe.

Ce regard de la foi en Dieu a entraîné des conséquences extraordinaires :

* D’abord une vie d’incertitudes : quelle sera la prochaine étape où Dieu va le conduire ? Comment cela va-t-il se finir… ?

*Une vie de lutte, où rien n’est facile parce que la foi en Dieu rencontre l’opposition d’une société sans foi ni loi (sauf en celles qu’elle s’est données) ;

*Mais aussi une vie de victoire : sur lui-même mais aussi pour les autres (par exemple pour Lot qu’il est allé délivrer après qu’il ait été fait prisonnier par un roi ennemi) ;

*Une vie non pas d’errance mais où il a pu constater le plan parfait de Dieu : il a pu voir que Dieu l’a dirigé sur un chemin sûr ;

*Une vie de bénédictions : à l’obéissance, Dieu répond par les preuves de son amour, de sa puissance, de sa protection, de son action en l’impossible (à vues humaines). Dieu l’a fait prospérer, essentiellement en faisant de lui l’ancêtre d’une postérité innombrable (dont nous faisons partie, spirituellement) ;

*Une vie de relation avec Dieu (il sera appelé « l’ami de Dieu »), fondée sur la réalité des choses spirituelles qui changent le cours de l’existence. Abraham ne savait pas ce que l’avenir lui réservait mais il connaissait celui qui le lui réservait.

La foi a eu des conséquences visibles, concrètes. Abraham avait compris qu’il fallait non pas voir pour croire mais croire pour voir. Dieu le cite comme l’exemple à suivre : « Abraham eut confiance en Dieu, et Dieu le considéra comme juste en tenant compte de sa foi » (Romains 4v3). Il a été cet homme qui s’attendait à tout parce qu’il ne comptait pas sur lui-même ni sur les autres en priorité. « Il crut, espérant contre toute espérance » (Romains 4v18). En parlant de la foi, quelqu’un la définissait ainsi : « La foi… une aveugle qui donne des yeux à l’espérance ».

À la fin de sa vie, malgré l’affaiblissement physique, il est dit d’Abraham : « Il ne faiblit pas dans la foi » ; et la conséquence alors : « Il fut fortifié par la foi, ayant la pleine conviction que ce que Dieu promet, il peut aussi l’accomplir » (Romains 4v19-21). Le regard d’Abraham n’était pas celui d’un doux rêveur, perdu dans les nuages, ni qu’il mettait dans la bouche de Dieu ses propres désirs, mais il était spirituel : il l’a prouvé à travers sa soumission et son obéissance à Dieu.

Voilà le regard que Dieu voudrait que nous ayons : celui de la confiance en lui. C’est celui-là qui nous fera vivre une vie pleine et victorieuse (ce qui ne signifie pas sans difficultés et sans épreuves).

Pour cette année, quel est le domaine où, personnellement, nous avons particulièrement besoin de regarder à Dieu et de lui faire confiance ? Peut-être pour un point délicat, qui nous semble impossible à résoudre, même ? difficultés à payer ton loyer ? N’as-tu toujours pas de conjoint ou d’enfant en dépit de ton âge qui avance ? Le diagnostic du médecin est-il implacable ? As-tu vécu une trahison ? Es-tu coincé (e) à cause de tes documents administratifs ou professionnels ? Es-tu toujours au chômage après avoir soumis tes dossiers dans différentes entreprises ? Tu ne sais comment payer la scolarisation de ton enfant ? As-tu perdu toutes tes économies dans un mauvais investissement ? Porte les regards vers Celui est Fidèle, qui ne déçoit pas, qui est infaillible, le meilleur plan et le seul. Soit bénis !

Apôtre Valentin