Sur quoi ou sur qui fixons nous notre regard ? Partie 2

Sur quoi ou sur qui fixons nous notre regard ? Partie 2

LECTURE DE LA BIBLE : Genèse 12 v4 / Genèse 13 v 9-12

Genèse 12 v4Abram partit, comme l’Éternel le lui avait dit, et Lot partit avec lui

Genèse 13 v9-12Tout le pays n’est-il pas devant toi? Sépare-toi donc de moi: si tu vas à gauche, j’irai à droite; si tu vas à droite, j’irai à gauche. Lot leva les yeux, et vit toute la plaine du Jourdain, qui était entièrement arrosée. Avant que l’Éternel eût détruit Sodome et Gomorrhe, c’était, jusqu’à Tsoar, comme un jardin de l’Éternel, comme le pays d’Égypte. Lot choisit pour lui toute la plaine du Jourdain, et il s’avança vers l’orient. C’est ainsi qu’ils se séparèrent l’un de l’autre. Abram habita dans le pays de Canaan; et Lot habita dans les villes de la plaine, et dressa ses tentes jusqu’à Sodome.”

2) Le regard de Lot : un regard irrésolu.

Lot avait été séduit par l’appel que Dieu avait adressé à son oncle Abraham. Vive l’aventure ! Ils sont sortis ensemble d’Ur en Chaldée. « Lot partit avec Abram » (Genèse 12v4).

Question: Est-ce une foi de la même trempe que celle d’Abraham ? En voyant les décisions que Lot a prises, on peut se demander si sa foi n’était pas plutôt la foi en un homme. Même si Abraham était un homme remarquable, cette confiance n’est pas celle qui transforme et révolutionne une vie. Il connaissait le pourquoi du départ d’Abraham, il avait accepté sa foi, mais elle n’était à l’évidence pas solide parce que superficielle. La foi par personne interposée n’est jamais solide et ne provoque pas un engagement durable. Il y avait encore, et plus tard également, un double regard : la foi en Dieu n’avait pas détrôné la foi en lui-même et dans la société sans Dieu. Et ce regard, c’est louche…

Quand Dieu ne remplit pas un être, c’est l’influence du péché qui prend le dessus et domine une personne.

Au bout de quelques temps alors, Lot conclut qu’il est dur de rester dans le désert, simplement parce que l’Éternel le demande ! L’obéissance aux ordres de Dieu a des limites quand la foi est théorique… Et lorsque l’occasion lui est donnée, c’est le départ vers des cieux (ou plutôt des bas-fonds) plus cléments (ou plutôt explosifs). À côté (en bas, à Sodome), y’a d’la vie ! Ici, c’est l’ascétisme, en bas le matérialisme… Le regard détermine les choix : « Lot regarda et vit toute la plaine du Jourdain ; cette vallée était comme un jardin de l’Éternel, comme le pays d’Égypte » (Genèse 13v10). Abraham est soumis à Dieu mais aussi aux autres : il laisse le choix à Lot, le jeune ; mais ce dernier manifeste un comportement égoïste : « Lot choisit pour lui toute la plaine du Jourdain » (v11). La foi en soi et l’égoïsme vont ensemble ; quoi de plus normal… ? Qu’importe la corruption qui y régnait, il y voit la chance de sa vie. Il saura se préserver de la souillure de la population, parce que, malgré tout, il est croyant… Et puis, tonton Abraham est loin d’être parfait !

Ce qui résume la personnalité de Lot, c’est le regard de convoitise. La convoitise n’est pas liée à la prospérité : il est déjà très riche ; elle est attachée à l’insatisfaction permanente. Le livre de Nombre au chapitre 11 v1-4 l’illustre pleinement. Le peuple d’Israël dans le dessert croit par personne interposée. Le récit de ses murmures qui étaient remplis de convoitises. Ce qui a crée des circonstances pour les détourner de Dieu. Aujourd’hui encore, le club (très ouvert) des « jamais contents » est très prospère. En 1906, une voiture avait atteint les 106 km/h ; on l’avait appelée : « La jamais contente ». Toujours plus, jamais assez…

Jacques écrit : « Chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise ; puis la convoitise conçoit et fait naître le péché. Et quand le péché est pleinement développé, il donne naissance… à la mort » (Jacques 1v14-15). Le regard influence notre vie. Jésus avertit : l’adultère commence par un regard (Matthieu 5v28), qui alors peut faire naître la convoitise qui conduit au péché. Une évidence : notre regard est constamment sollicité pour que nous possédions plus, plus, plus. C’est évident ? Oui, mais la tentation est subtile…

Réfléchissons-nous sur notre regard tourné vers ce qui est matérialiste ?

Notre regard est-il irrésolu ?

En quoi est-ce que nous louchons : foi en Dieu et en même temps foi en nous-mêmes ou en priorité dans cette société qui offre tant de facilités ?

Notre foi s’appuie-t-elle sur un engagement personnel ou sur la foi que nos parents nous ont transmise ?

Sur qui ou sur quoi fixons nous notre regard?

Apôtre Valentin